Le calcul du taux d’endettement consiste à comparer vos charges à vos revenus afin d’évaluer le pourcentage des ressources consacré au paiement de dépenses récurrentes. Sont prises en considération dans ce calcul les sources de revenus suivantes : les salaires nets, les revenus professionnels non-salariés (bénéfices des agriculteurs, commerçants, artisans et professions libérales), les pensions alimentaires reçues sur décision judiciaire et les autres pensions comme la retraite ou le handicap. Selon les organismes prêteurs, d’autres revenus peuvent être pris en compte comme les allocations familiales, les allocations logement, les revenus ou les commissions, perçues par exemple par les commerciaux. Les revenus non réguliers, comme les primes exceptionnelles ou les indemnités professionnelles, sont exclus. Au niveau des charges, sont intégrés dans le calcul du taux d’endettement avant emprunt les mensualités de remboursement de crédit en cours (crédit à la consommation, prêt véhicule ou crédit immobilier si vous êtes déjà propriétaire), le loyer mensuel (si vous êtes locataire et si votre emprunt ne concerne pas un crédit immobilier), les pensions alimentaires versées à votre conjoint et toute autre charge récurrente (téléphone, gaz électricité, etc.).
Prenons un exemple simple. Imaginons un couple dont les revenus mensuels nets cumulés se montent à 8.000 € et les charges mensuelles à 1.600 € (1.200 € de charges diverses et 400 € de prêt pour un véhicule). Leur taux d’endettement actuel est de 20% (1.600 €/8.000 € X 100). Pour la plupart des organismes financiers, quand les charges dépassent un tiers des ressources mensuelles, le risque de surendettement augmente fortement. Les ressources qui restent pour faire face aux dépenses courantes et les marges de manœuvre en cas d’imprévus sont en effet réduites et exposent l’emprunteur à des difficultés potentielles. Dans notre exemple, la capacité de remboursement disponible du couple est de 1.040 € (8.000 € X 33% - 1.000 €) par mois. Au-delà de cette somme, la banque pourrait leur refuser d’accorder l’emprunt… à moins que le calcul du reste à vivre ne leur soit favorable.