Lorsqu’ils atteignent la majorité, les jeunes adultes sont souvent tentés de vivre de nouvelles aventures. Étudier à l’étranger est une manière structurée de découvrir un nouveau pays, d’améliorer ses compétences linguistiques et d’obtenir des qualifications internationalement reconnues. Les employeurs portent un regard positif sur les étudiants ayant eu le courage de partir explorer de nouveaux horizons ou dont l’expérience peut être profitable à une activité internationale.
La perspective de séjourner dans un pays de langue étrangère, pour y étudier, peut sembler intimidante. Pourtant, c’est sans doute moins le cas pour les étudiants luxembourgeois que pour bon nombre de leurs camarades européens.
Le caractère multilingue du pays et son exposition à d’autres cultures donnent un avantage aux étudiants du Luxembourg, en ce qui concerne l’adaptation à l’enseignement et à la vie quotidienne à l’étranger. En effet, l’Université du Luxembourg ayant été fondée en août 2003 seulement, jusqu’à il y a une génération en arrière, les universités étrangères représentaient la seule opportunité d’obtenir un diplôme de premier cycle, principalement en France et en Belgique, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie.
Même encore aujourd’hui, la taille et la population limitées du pays offrent aux étudiants des raisons convaincantes d’étendre leurs possibilités en intégrant une université étrangère. Ils ont pour cela le choix entre deux principales options. Tout d’abord, ils peuvent participer à un programme d’étude à l’étranger, par le biais de l’Université du Luxembourg. Tous les étudiants de premier cycle doivent passer au moins un semestre dans une université étrangère, même si les programmes de partenariat sont plus poussés, impliquent des projets de recherche et des échanges.
Parmi ses partenaires, l’université compte des institutions telles que King’s College London en Angleterre et l’Université de Montpellier en France, deux établissements d’excellence avec une longue tradition accueil d’étudiants du Grand-Duché.
La seconde possibilité est le programme d’échange européen Erasmus (nommé ainsi en hommage à l’intellectuel et philosophe, Desiderius Erasmus, né à Rotterdam au XVe siècle, ayant étudié à Paris et enseigné à Cambridge), permettant à plus de 4 000 participants, dans un même temps, de bénéficier d’un programme d’échange universitaire d’une durée de trois à douze mois, dans un autre État membre. Grâce à ces opportunités, les étudiants peuvent vivre et étudier à l’étranger, pendant une période limitée, en sachant qu’ils rentreront chez eux après trois, six ou douze mois de mobilité.
Les étudiants qui souhaitent suivre un cursus universitaire complet dans un autre pays doivent prendre en compte les coûts du séjour, qu’il s’agisse des droits d’inscription ou des dépenses de la vie courante. Les frais d’inscription universitaires varient considérablement en Europe. Dans certains pays, l’enseignement est gratuit ou très peu couteux. C’est le cas de l’Irlande, de la France, de l’Allemagne et de plusieurs pays nordiques. En revanche, dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni, l’éducation universitaire coûte aussi cher qu’aux États-Unis. Des prêts, subventions et bourses peuvent être accordés, mais leur montant et leur disponibilité diffèrent en fonction des pays.
Le statut de résident européen garantit certains avantages. Les frais de scolarité pour un citoyen européen étudiant dans un autre état de l’UE ne peuvent pas être plus élevés que ceux des étudiants nationaux. De plus, les étudiants européens sont éligibles aux aides financières pour l’enseignement supérieur proposées par le gouvernement à ses résidents.
Toutefois, ces conditions ne s’appliquent pas aux prêts étudiants ou bourses d’entretien destinés à couvrir les frais de subsistance. Il est conseillé à toute personne envisageant d’étudier à l’étranger d’examiner attentivement les règles applicables à chaque pays concernant les critères d’admissibilité relatifs aux aides financières. Parfois, des étudiants ayant vécu dans un pays pendant au moins 5 ans peuvent obtenir une bourse d’entretien, au même titre que les étudiants nationaux. Le gouvernement du Luxembourg peut également fournir des aides pour les dépenses quotidiennes.
Compte tenu de tous ces éléments, les étudiants qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure du séjour d’études à l’étranger devront évaluer le coût global de la vie dans leur pays de destination. Souvent, les étudiants trouveront la vie moins chère en dehors du Luxembourg. En Europe, seules les villes suisses, Londres, Dublin et Paris ont un coût de la vie plus élevé.
Il reste donc l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, ainsi que les universités de grande tradition aux Pays-Bas, notamment à Amsterdam, Delft et Leyde, ou encore les villes belges de Bruxelles, Louvain et Gand.
Sans oublier les prestigieuses institutions que sont les universités de Oxford, Cambridge et Édimbourg, même si la concurrence est rude pour intégrer ces établissements et que la sortie prochaine de l’UE de la Grande-Bretagne est un important facteur de complication. L’impact du Brexit sur les coûts et les conditions d’accessibilité pour les étudiants des autres pays européens risque d’être encore incertain pendant quelque temps.
Étudier à l’étranger est une grande aventure qui n’est pas nécessairement synonyme de dépenses élevées et qui peut déboucher sur des perspectives de carrière très intéressantes, au Luxembourg, ailleurs en Europe ou dans le monde entier.