Six idées reçues sur le Luxembourg : mythe ou réalité ?

Nombreux sont les stéréotypes à circuler au sujet du Grand-Duché de Luxembourg. Même les pays frontaliers que sont la Belgique, la France et l’Allemagne ne le connaissent pas bien. Mais quelles sont les principales croyances populaires à son sujet et dans quelles mesures sont-elles avérées ?

1. Il n’y a rien à voir et à faire au Luxembourg

Faux ! On est loin de s’ennuyer dans le Grand-Duché. Véritable musée en plein air, Luxembourg-Ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de ses fortifications historiques et de ses vieux quartiers. Si, au contraire, vous aimez lorsque l’art se fait audacieux, vous trouverez dans la dizaine de galeries d’art contemporain de quoi satisfaire tous vos sens. De célèbres architectes ont laissé leur empreinte sur la capitale, à l’instar de feu I.M. Pei, légendaire esprit à l’origine du Musée d’Art Contemporain du Luxembourg (MUDAM), un bâtiment avant-gardiste tout en angles. Ce n’est donc pas un hasard si Luxembourg est la première ville à avoir été désignée deux fois capitale européenne de la culture[1]. La capitale luxembourgeoise se distingue aussi par sa culture vibrante du bar. Après le travail, les employés affluent dans les bars et pubs animés de la ville pour profiter d’un long happy hour.

Et ne croyez pas qu’une fois sorti de Luxembourg, on ne trouve que des forêts et des lacs ! Le pays tout entier regorge de musées, de monuments, de châteaux et de lieux de divertissement. Les amoureux de la nature peuvent faire le plein de sentiers de randonnée et de pistes cyclables[2]. Il vous suffit de faire un tour sur le site (multilingue) Visit Luxembourg (https://www.visitluxembourg.com) pour être convaincu(e) !

[1]En 1995, puis en 2007.

[2]Pour plus d’informations, consultez notre article « Randonner dans les forêts luxembourgeoises ».

2. Le français est la langue dominante au Luxembourg

C’est un fait : de nombreuses personnes parlent français dans le Grand-Duché. Il s’agit de l’une des trois langues nationales et la majorité des travailleurs frontaliers sont francophones. Selon l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques du Grand-Duché du Luxembourg (Statec), sur les 197 661 frontaliers, 103 775 personnes viennent de France et 47 156 de Belgique. Par ailleurs, 46 938 Français et 19 953 Belges vivent dans le pays (soit plus de 10 % de la population totale). Cela dit, le français n’est pas pour autant la langue dominante partout dans le pays. Au nord et à l’est, on parle plutôt le luxembourgeois et l’allemand. À Luxembourg-Ville, qui compte 160 nationalités différentes et une majorité écrasante de résidents nés à l’étranger (plus de 70 % en 2019), l’anglais est aussi couramment employé que le français.

3. Le Luxembourg est un paradis fiscal

Pas vraiment… Tout le monde ici paie ses impôts, y compris les entreprises. Il est inexact de dire que le taux d’imposition effectif des entreprises est proche de zéro. Par exemple, le taux global standard qui s’applique aux entreprises à Luxembourg-Ville s’élève à 26,01 %, soit bien au-dessus de certaines places financières européennes, comme l’Irlande (12 %), le Royaume-Uni (19 %) et la Suisse (18 % en moyenne).

4. Au Grand-Duché, il n’y a que des banques

Évidemment, le Luxembourg est connu pour être le deuxième centre de fonds d’investissement au monde après les États-Unis. Mais il ne s’agit que de l’un des aspects de ses activités économiques. L’économie luxembourgeoise est aussi solide que diversifiée. L’expertise du pays porte sur l’acier, les polymères, les matériaux composites, la fabrication de pièces automobiles, la logistique, les services numériques, le développement de satellites ou encore, la production pour les médias. Le pays ambitionne également de se positionner comme le prochain hub européen pour l’innovation technologique. Nouveau quartier entièrement érigé par le gouvernement, Belval en est l’incarnation parfaite. Située non loin d’Esch-sur-Alzette, deuxième plus grande ville du Grand-Duché, cette ancienne zone industrielle a fait l’objet d’une transformation exemplaire en un pôle de connaissances et de recherche international en quelques petites années. Enfin, incroyable mais vrai : le Luxembourg possède sa propre agence spatiale et est l’un des cinq plus grands contributeurs per capita à l’ESA (Agence spatiale européenne).

   5. Au Luxembourg, tout le monde est riche

Si seulement ! Certes, le Grand-Duché présente le PIB par habitant le plus élevé au monde, soit 112 846 dollars américains en 2018, ainsi que le salaire minimal le plus généreux de l’UE. Mais le risque de pauvreté existe bel et bien au Luxembourg et augmente d’année en année. Le Statec a publié en août 2019 un bulletin montrant que le logement amplifiait les inégalités au Luxembourg. Entre 2011 et 2018, le prix de l’immobilier a grimpé de près de 5,4 % par an. Pour les résidents, le logement reste le poste de dépense le plus important et sa part dans le budget croît progressivement depuis quelques années. En 2017, 15,8 % de la population était en risque de pauvreté. Et après déduction du coût du logement, ce taux passait à 24 % !

6. Il pleut toujours au Luxembourg

C’est vrai : au Luxembourg, le niveau de précipitations est élevé. Les hivers sont généralement rudes, neigeux et glaciaux. En d’autres saisons, les pluies sont fréquentes et le parapluie devient alors un allié au quotidien… voire une extension du bras ! Malgré tout, les jours de grand soleil avec un ciel bleu et des températures élevées ne sont pas une exception. Et il faut dire que le pays offre tellement d’avantages que les nouveaux venus s’habituent bien vite à sa météo !

03/20

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