Cette réforme est colossale et le chantier de mise en conformité au Règlement imposant. Un consentement explicite du citoyen est nécessaire pour tout usage déterminé de ses données. Une collecte de données est autorisée uniquement pour servir des « intérêts légitimes » de l’entreprise, dans le cadre de son activité principale. Le droit à la rectification, à l’effacement et à l’oubli doit être intégré dans le processus de traitement de la donnée ainsi que l’obligation d’avertir le client en cas de fuite de données. Un Data Protection Officer doit être nommé, garant de la conformité à la législation et de la documentation de la manière dont les données sont traitées.
Enfin, Il faut introduire le concept de « privacy by design », c’est-à-dire d’intégrer le respect de la vie privée directement dès la conception et dans le fonctionnement des systèmes et réseaux informatiques pour les processus de traitement de la donnée. A noter que le régulateur (la Commission Nationale pour la Protection des Données ou CNPD au Luxembourg) disposera de pouvoirs étendus et pourra émettre des sanctions substantielles à l’égard des contrevenants.
C’est l’occasion pour ces acteurs économiques de se montrer garants de la confiance de leurs clients par rapport à la sécurité et à l’exploitation de leurs données personnelles et également de se positionner sur le marché mondial du numérique face aux géants que sont entre autres les Etats-Unis.